Au premier abord, la Bretagne et le Siam (actuelle Thaïlande) semblent être deux mondes à part entière. L’une est une région française située à l’extrémité occidentale de l’Europe, l’autre est un pays d’Asie du Sud-Est. Pourtant, ces deux régions ont une histoire commune méconnue qui remonte au XVIIe siècle.
Carte du Siam, XVIIe siècle
Les premiers contacts
Les premiers contacts entre la Bretagne et le Siam remontent à 1662, lorsque la Compagnie française des Indes orientales établit un comptoir à Ayutthaya, la capitale du Siam à l’époque. Des missionnaires français, dont le célèbre Père Tachard, accompagnèrent les premiers marchands et contribuèrent à la diffusion de la culture occidentale au Siam.
Père Tachard
Roi Narai le Grand
L’ambassade siamoise en France
En 1685, le roi du Siam Narai le Grand envoya une ambassade en France dans le but de nouer des relations diplomatiques et commerciales avec le roi Louis XIV. Cette ambassade, composée de cinq dignitaires siamois et d’une suite de plus de soixante personnes, fit sensation à Paris et dans toute la France.
L’influence siamoise en Bretagne
L’ambassade siamoise eut un impact important sur la Bretagne. La ville de Brest, en particulier, devint un centre d’échanges culturels entre la France et le Siam. Des artisans bretons fabriquèrent des meubles et des objets d’art dans le style siamois, et des marins bretons s’engagèrent sur des navires siamois.
Un héritage méconnu
Aujourd’hui, l’héritage de cette relation entre la Bretagne et le Siam est encore visible dans certaines villes bretonnes, comme Brest et Lorient. Des noms de rues, des monuments et des objets d’art témoignent de cette époque où les deux régions étaient liées par des liens commerciaux et culturels.
L’histoire de la relation entre la Bretagne et le Siam est un récit fascinant qui montre comment deux cultures différentes peuvent se rencontrer et s’enrichir mutuellement. Cette histoire méconnue mérite d’être redécouverte et célébrée.